L’église de Corbarieu est dédiée à saint Abdon et saint Sennen.

Abdon et Sennen sont originaires de Perse. Certains écrits disent qu’il s’agissait de nobles persans investis de grandes dignités par les rois de perses, d’autres disent qu’il s’agissait de travailleurs d’un port sur le Tibre à Rome. Ils ont été mis à mort à Rome en l’an 250 sous le règne de l’empereur romain Dèce (201 – juin 251).

Vers l’an 250, Dèce décrète que le culte impérial, jusqu’alors facultatif, est obligatoire. Les chrétiens refusent cet ordre et sont donc passibles de la peine de mort : désobéir à un décret de l’empereur est une trahison de l’Empire Romain. Le décret de Dèce va entraîner une vague de persécution et, si certains chrétiens obtiennent la vie sauve en signant un papier indiquant qu’ils abjurent leur Foi, un document très souvent de complaisance, d’autres ne changeront rien à leurs habitudes de chrétiens et seront mis à mort, ce sera notamment le cas du Pape Fabien et de l’évêque saint Sernin de Toulouse.

Abdon et Sennen se trouvaient, on ne sait pas vraiment pourquoi, à Rome en l’an 250. Ils furent torturés pour leur attachement à la foi. Les chrétiens enterrèrent leurs corps un 30 juillet dans la maison d’un sous-diacre nommé Quirin.
Sous le règne de Constantin le Grand (272 – 337), leurs reliques furent transportées dans le cimetière de Pontien qui fut très souvent ensuite appelé de leurs noms.

La légende des saints Abdon et Sennen dit : « Abdon et Sennen souffrirent le martyre sous l’empereur Dèce, car cet empereur, puissant à Babylone et dans d’autres provinces, y trouva des chrétiens qu’il ramena avec lui à Cordoue, où il les fit périr dans divers supplices. Et deux princes du pays, Abdon et Sennen, recueillirent les corps de ces martyrs et les ensevelirent avec honneur. Décius les envoya à Rome chargés de chaînes, et ils furent amenés devant le sénat et devant l’empereur, et on leur dit que s’ils voulaient sacrifier, on leur rendrait leurs États, sinon, qu’ils seraient livrés aux bêtes. Ils restèrent fermes, et ils crachèrent au visage des idoles ; et on les conduisit au cirque, où l’on lâcha deux lions et quatre ours. Et ces animaux ne leur firent aucun mal ; au contraire, ils se mirent à les protéger. Alors on perça les martyrs à coups d’épée, et, après leur avoir lié les pieds, on les traîna et on les jeta près du temple du Soleil. Et, après qu’ils y eurent demeuré trois jours, le sous-diacre Quirin les recueillit et les ensevelit dans sa maison. Ils souffrirent vers l’an du Seigneur deux cent cinquante-trois. Au temps de Constantin, il fut révélé où étaient leur corps, et ils furent transportés dans la ville de Pontien, où le Seigneur confère, par leur ministère, de grandes grâces au peuple »

Une autre légende a trait à leurs reliques : « Aux alentours de l’an mil, la région d’Arles-sur-Tech (Pyrénées-Orientales) était en proie à des calamités sans fin : orages, grêle, et était hantée de créatures féroces, mi-bêtes sauvages, mi-démons, les simiots, qui terrorisaient les populations. Le prieur du monastère Sainte-Marie, l’abbé Arnulphe, décida de se mettre sous la protection de reliques de saints. Il partit pour Rome et, après bien des péripéties, revint avec les restes d’Abdon et de Sennen dans une barrique remplie d’eau calée entre des foudres de blé et de vin. L’eau de la barrique fut vidée dans un ancien sarcophage. Il advint que cette eau, renouvelée en permanence, sans qu’on puisse en expliquer la provenance, avait des vertus miraculeuses : c’est la Sainte Tombe. Dès l’arrivée des reliques, les simiots disparurent, et Abdon et Sennen protégèrent le pays. ».

Les saints Abdon et Sennen étaient invoqués pour se protéger de l’orage et de la foudre : de l’orage car l’homophonie de saint Abdon est « saint tape don », de la foudre du fait que l’on a transféré leurs reliques dans une barrique avec des foudres.

On fête saint Abdon et saint Sennen le 30 juillet.

Sources : martyrologue romain traduit en français 1823 – dictionnaire hagiographique, abbé Perrin tome 2 1848 – Dictionnaire historique tome 1 1818 Abbé F.X. de Feller – mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique des six premiers siècles – Grand livre des saints: culte et iconographie en Occident

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