L’église du village d’Orgueil est dédiée à saint Ferréol

Ferréol est né à Vienne, capitale de la Viennoise, vers le milieu du IIIème siècle. Ses parents qui étaient nobles et chrétiens élèvent Ferréol dans la religion chrétienne alors combattue et le destinent à occuper des postes importants dans l’administration de l’empire.
Il embrasse la carrière militaire, guerrier intrépide, sa bravoure est remarquée, assez rapidement il reçoit le grade de Tribun, ce qui correspond à notre actuel grade de Colonel.
Il se fait aussi remarquer par son attachement à la religion du Christ et par son zèle à la défendre et à la propager. Chaque jour il instruit ses compagnons d’armes dans la doctrine chrétienne, et par l’exemple de sa foi comme de la rectitude de sa vie il fait de nombreuses conversions, et leur fait abjurer le paganisme des cultes romains.
Ce prosélytisme déplait à ses chefs, d’autant que l’empereur Dioclétien avait décrété la persécution des chrétiens pour éradiquer la nouvelle religion. La persécution sévissait dans l’armée, la légion Thébaine fut massacrée au pied du Mont Cenis, parce que tout ces soldats convertis au christianisme refusaient de sacrifier aux dieux de l’empire, et partout sur le sol de la Gaule des chrétiens étaient mis à mort.

Crispinus, alors gouverneur de Vienne, veut amener Ferréol et Julien son ami intime et compagnon d’arme, à sacrifier aux idoles et à abjurer le christianisme, il les flatte, leur fiat des promesses mirifiques de promotion et d’évolution dans la haute société de l’époque, en vain. Alors il passe aux menaces et aux mauvais traitements sans autres succès tant leur foi est profonde. Julien étant recherché, Ferréol l’envoit se cacher en Auvergne près de Brioude, il y est découvert, dénoncé et arrêté, on lui tranche la tête. Le corps de Julien est inhumé à Brioude et sur sa tombe se produisent de nombreux miracles, tandis que Ferréol met tout en oeuvre pour récupérer la tête de Julien comme insigne relique.

Bientôt Ferréol est lui aussi arrêté et conduit au gouverneur Crispinus qui essayz par tous les moyens de le ramener au culte des idoles. Ferréol ne céde pas : « Je suis chrétien, je ne peux sacrifier. Il me suffit de vivre en chrétien et, si ce n’est pas possible, je suis prêt à mourir. ».
Il est alors fouetté, battu puis emprisonné. Un ange lui apparait et le délivre : il traverse le Rhône à la nage. Mais il est repris peu après, ramené à Vienne et mis à mort vers l’an 304.
Ses fidèles lui donnent une sépulture au bord du Rhône et conformément aux souhaits qu’il avait exprimés, mettent dans son tombeau la tête de Saint Julien.
La légende dit qu’aussitôt des miracles et des guérisons nombreuses furent constatés journellement autour de son tombeau, les démons étaient chassés du corps des possédés, les paralytiques retrouvaient l’usage de leurs membres, etc.
Ces nombreux miracles ont un grand retentissement, et des foules toujours plus nombreuses se pressent à Vienne sur le tombeau de Ferréol.

Deux siècles plus tard, en 473, saint Mamert, évêque de Vienne, transfére les restes dans une nouvelle église, et l’on découvre dans le cercueil un corps complet et une tête : le corps de saint Ferréol et le chef de saint Julien. Cette découverte eut un retentissement considérable et la popularité de saint Ferréol s’amplifia encore, multipliée par la distribution des reliques. Tout ceci nous est raconté par saint Grégoire de Tours, qui se rendit lui-même sur la tombe de Ferréol.

Le culte de saint Ferréol se répand rapidement en gaule romanisée, en Dauphiné, en Provence et tout le midi de la Gaule. Depuis la paix religieuse de Constantin, on venait en pèlerinage de toute la gaule du centre et du midi se recueillir sur la tombe du saint, et de nombreux miracles se produisaient.

Les miracles

De tous les miracles évoqués, trois sont connus :
• Tout d’abord une femme et son enfant, le futur saint Clair, qui vont en pèlerinage à Vienne sur le tombeau du Saint, et qui au retour sont en grave péril lors de la traversée du Rhône en furie, l’enfant supplie saint Ferréol, et la tourmente s’arrête immédiatement.
• Le deuxième miracle concerne Grégoire de Tours lui-même qui le relate ainsi : « Pendant deux jours je me sentis, miné, consumé par d’interminables douleurs à la tête. Le troisième jour … je me rendis à la basilique de saint Ferréol, je plongeai ma tête horriblement endolorie dans les eaux de la fontaine qui coule au pied de son église et je me sentis tout à coup délivré de ma souffrance.»
• Le troisième miracle plus près de nous survient au XVII siècle, en 1653 la peste frappait le Quercy, la ville de Montauban avait vu périr 8000 habitants en quelques jours, et l’on se résolu de demander l’intervention de Dieu, par l’intermédiaire de saint Ferréol, Toute la population se rendit pour cela en procession au sanctuaire du saint à Montauban, et l’on promit de recommencer chaque année ce pèlerinage, alors l’épidémie cessa aussitôt.

La translation des reliques

Au XIème siècle, les reliques de saint Ferréol furent transportées à l’Abbaye de Moissac afin de les soustraire aux destructions des barbares allobroges qui ravageaient Vienne et sa région. Suite à ce transfert, à partir du XIIème siècle, les pèlerins se pressaient à l’Abbaye de Moissac, pour vénérer le Saint à qui l’on demande une grâce, et qui exauce.

L’image de saint Ferréol

Saint Ferréol qui n’était pas prêtre et encore moins évêque, est toujours représenté en uniforme d’officier romain, que ce soit par les reliquaires, ou sur les ex-voto peints.

On fête saint Ferréol le 18 septembre

Sources : – martyrologue romain traduit en français 1823 – dictionnaire hagiographique, abbé Perrin tome 2 1848 – Dictionnaire historique tome 1 1818 Abbé F.X. de Feller – mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique des six premiers siècles – Grand livre des saints: culte et iconographie en Occident – Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

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