Avec la spiritualité franciscaine, se rendre disponible à Dieu

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Publié le 16 juillet 2020

Il y a deux fraternités franciscaines dans le diocèse, François et Claire et Chemin de joie

PRIÈRE, LOUANGE, ADORATION ET EUCHARISTIE

PRIÈRE, LOUANGE, ADORATION ET EUCHARISTIE

 « Nous sommes l’Eglise du Christ quand nous commençons à prier ensemble »

 Fabienne Mézié est responsable de la fraternité franciscaine séculière « Chemin de joie ». Au regard de son cheminement de foi, par étapes, on décèle l’importance de la prière personnelle et communautaire.

Formée par l’Action catholique grâce au Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), Fabienne Mézié dit avoir été à l’école de la réflexion humaine et chrétienne, construite grâce à cela. Au fil des années, elle a découvert, d’abord avec le Renouveau charismatique, que l’on pouvait s’exprimer à travers la louange grâce à la relation trinitaire (Père, Fils et Saint-Esprit). Ce fut pour elle une évolution importante alors que dans sa jeunesse, elle priait surtout en direction du Christ. La rencontre avec Martial , néophyte, qui deviendra son mari et qui à cette époque bien que baptisé enfant s’était arrêté en chemin, leur ont permis d’aller vers des communautés nouvelles. Ils ont ainsi parcouru un bout de chemin avec la communauté du Pain de vie, où l’importance était donnée à la prière, l’adoration, l’eucharistie et le souci du plus pauvre. Ils se sont en quelque sorte ancrés dans cette spiritualité. Par la suite, l’éloignement géographique a mis de la distance entre la communauté et eux. La prière au sein de la vie de famille, la vie de couple et avec les enfants est prépondérante. Fabienne parle d’une grande fidélité à la prière ensemble, qui est pour elle source de fécondité spirituelle. De façon plus personnelle, elle dit avoir une relation « énorme » avec le chant et ne conçoit pas la vie de louange sans celui-ci, comme d’ailleurs dans la vie communautaire et liturgique.

Saint François d’Assise et sainte Claire

Puis, il y a eu la découverte de la spiritualité franciscaine. Louange, prière, action de grâce et adoration. Fabienne Mézié décrit saint François comme un homme d’action dans la prière, une prière incarnée qui fait appel aux cinq sens. Si l’on retient souvent du saint le fameux cantique de Frère Soleil, il n’en demeure pas moins que c’est devant la croix de Saint-Damien que l’on retrouve la relation extrêmement forte qu’il avait avec le Christ. C’est ce Christ pauvre et crucifié qu’il contemplait devant la Croix. C’est la Croix qui a amené saint François à la rencontre du frère. François avait reçu mission de réparer l’Eglise et c’est toujours d’actualité !
« La spiritualité de saint François, c’est suivre l’Evangile », dit Fabienne, « c’est aussi le propre des fraternités franciscaines ». « On passe de la vie de l’Evangile à l’Evangile de la vie ». Les rencontres régulières des fraternités franciscaines sont nourries par cela. Chemin de joie, celle dont Fabienne a la responsabilité, a toujours un temps de prière qui se nourrit de la Parole de Dieu et qui fait le lien avec la vie des membres de la fraternité. « On s’ancre dans la Parole de Dieu, avec des frères et des sœurs que l’on n’a pas choisis ». Vient ensuite le temps de partage à partir d’un texte, les membres de la fraternité s’en nourrissent dans le respect mutuel de l’écoute. « Et bien sûr », dit Fabienne, « on termine souvent par un chant ! ». Les textes sont principalement tirés des évangiles, ce qui permet ce va-et-vient avec la vie.

Il y a une autre spécificité dans la fraternité, c’est que l’on se soucie les uns des autres au quotidien mais aussi dans la prière par des neuvaines et des chaines de prière qui sont là pour les joies et les peines. Ce lien se fait non pas sur des bases simplement humaines mais bien par la prière et parce que l’on aime l’autre, création de Dieu. La fraternité n’est pas un groupe informel, chacun est engagé et observe les règles de vie des fraternités. « C’est tout simple et cela permet de rayonner dans le quotidien de chacun ». C’est une forme d’évangélisation, la prière aide à être fécond, dans sa famille, au travail, … L’important c’est d’être ouvert et de ne pas rester entre soi.

Contempler la Création et avoir confiance

La louange de la Création est le point d’orgue de saint François et de sainte Claire. Regarder la Création, c’est rendre grâce. « La Création, c’est ce qui permet d’être tous en lien », ajoute Fabienne, « on loue parce que c’est le Créateur et on le respecte en tant que tel et ce respect s’étend à toute la Création. Leonhard Lehmann parle de trouver Dieu en toutes choses. Louer Dieu, c’est avoir confiance, sans elle il ne peut y avoir cette relation intime, elle pousse à trouver ce que le Seigneur veut de nous. La louange n’est pas une fin en soi. 
L’Eucharistie a toujours été importante pour Fabienne Mézié, car si elle est nourriture personnelle, elle l’est aussi pour la communauté, qu’elle soit fraternelle ou paroissiale. Pour Fabienne, elle permet d’être en communion avec tous, avec toute l’humanité, avec le cosmos. C’est cette communion qui permet d’être membre du Corps du Christ (saint Paul) « Nous sommes dépendants les uns des autres et c’est une bonne dépendance, conclue-t-elle, pour les bonnes et les mauvaises choses. Nous avons besoin les uns des autres. »

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