8 janvier : FÊTE DU BAPTÊME DE JÉSUS

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Publié le 8 janvier 2024

Déjà en l’an 300, l’Église d’Orient célébrait l’Épiphanie et le Baptême de Jésus le 6 janvier, tandis que dans l’Église d’Occident on mentionnait cette fête dans la Liturgie des Heures. Avec la réforme liturgique de 1969, la fête a été fixée au dimanche après l’Épiphanie : là où la solennité de l’Épiphanie ne peut être célébrée le 6 janvier, elle est déplacée au dimanche entre le 2 et le 8 janvier, et la fête du Baptême au lundi après l’Épiphanie. Cette fête conclut la période de Noël, bien que reste ouverte une “fenêtre” le 2 février, jour où nous célébrons la présentation de Jésus au Temple, la “lumière des nations” (communément appelée “Chandeleur”).

Résumé d’un voyage

Pendant la période de Noël, nous avons adoré l’Enfant de Bethléem couché dans une mangeoire (Noël) ; nous avons rencontré la Sainte Famille de Nazareth (premier dimanche après Noël) ; nous avons vénéré Marie, Mère de Dieu (1er janvier) ; nous avons réfléchi sur la manifestation de Jésus aux Mages, c’est-à-dire à toutes les nations (6 janvier).

L’entrée de Jésus dans la vie publique

” Nazareth ” est une petite contrée, sans traditions et mentionnée de manière péjorative : ” De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ?“, demande Nathanaël (Jn 1, 46). Pourtant, Jésus a vécu ici pendant 30 ans. Des années de silence, de croissance et de prise de conscience, de travail, de famille, de la vie ordinaire… La “Galilée”, une région disqualifiée du point de vue religieux, car considérée comme contaminée par des peuples païens. Ce sont des détails essentiels que l’évangéliste utilise pour nous faire comprendre que Jésus entre dans l’histoire “publique” non pas comme un “privilégié”, mais plutôt, pourrait-on dire, par une “porte dérobée” : de ses 30 ans, nous savons par les évangiles que Jésus avait grandi en “âge, en sagesse et en grâce” (Lc 2,52), et c’est cette maturité qui le conduit à devenir “solidaire” des plus petits, avec les pécheurs : ” Celui qui n’a pas connu le péché, , – écrit saint Paul – Dieu l’a pour nous, identifié au péché ” (2 Co 5,21 ; Ga 3,13).

La voix

En sortant de l’eau, le seul à reconnaître la voix du ciel est Jésus : “Tu es mon Fils, le bien-aimé“. Des paroles qui sont adressées à nous aujourd’hui : “Tu es mon Fils, le bien-aimé“. C’est comme s’il disait : “En toi je suis heureux“. Il y a un bonheur de Dieu en chacun de nous, car de toute façon chacun de nous est et reste fait “à son image et à sa ressemblance” (Gn 1,26) et sa satisfaction de ce qu’il a fait ne peut être effacée : “Et il vit que c’était très bon et très beau !“. (Gn 1, 31). Sa venue indique qu’il s’intéresse à nous. Dans sa descente, Il dit à chacun d’entre nous : “Tu m’intéresses et je tiens à toi, je tiens à ton existence, je tiens à toi. Avec toi, je veux commencer une nouvelle histoire du salut, un nouveau départ“.

Le baptême de Jésus, notre baptême

Jésus se fait solidaire des hommes et se range parmi les pécheurs, lui qui est sans péché. Il se tient à côté, il est le Dieu-avec-nous, l’Emmanuel. Il prend en charge le destin de chacun, et nous sommes donc appelés nous aussi – d’autant plus que nous sommes baptisés, immergés dans son amour – à savoir prendre soin de ceux qui partagent l’expérience de la vie, en commençant par les derniers (les pécheurs), les exclus (Nazareth), les étiquetés (Galilée). Tout jugement ou préjugé doit être démonté en vérité car chacun de nous est “le bien-aimé du Seigneur“, en qui Dieu a mis “sa satisfaction”, sa joie. C’est vrai pour moi, mais c’est vrai pour tous les frères et sœurs, pour tous Frères Fratelli tutti. Indépendamment de notre condition de pécheur. Dans le baptême, se renouvelle l’événement de Noël : Dieu descend, entre en moi pour que je renaisse en Lui, nouvelle créature. Mais cette “vie nouvelle” (cf. Is 43,19) requiert d’être témoignée afin que, comme Jésus a dit de lui-même : “Celui qui m’a vu a vu le Père” (Jn 14,9), ceux qui nous rencontrent puissent dire : “En toi, je vois Jésus“. Humainement impossible, bien sûr, mais ” rien n’est impossible à Dieu ” (Lc 1, 37).

Du baptême à la vie

Le Baptême de Jésus clôt donc le temps fort de Noël et ouvre le Temps ordinaire, le temps de la vie. Si le Baptême a inauguré la mission publique de Jésus, il inaugure pour nous l’engagement à quitter la “grotte de Bethléem” où nous l’avons adoré, et à commencer la mission de témoigner de lui jour après jour, forts de la joie d’être Communauté/peuple de Dieu qui se réunit chaque dimanche pour être guidée par “l’étoile” de la Parole de Dieu, nourrie par l’Eucharistie, Pain de la route, vivant dans et avec la charité, en route vers les cieux ouverts, où le Père nous attend pour vivre pour toujours avec lui.

Source : Vatican News

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