23 août : Sainte Rose de Lima, première sainte du Nouveau Monde

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Publié le 23 août 2024

Sainte Rose de Lima est patronne des Amériques, des Philippines, du Pérou, de la ville de Lima, de la police nationale et de l’université catholique du Pérou. Née le 20 avril 1586 à Lima au Pérou d’une famille espagnole pauvre, dont elle était la dixième enfant, elle sera la première sainte canonisée du Nouveau Monde en 1671.

Sa vie

Isabel Flores de Oliva, dont la beauté lui a valu le surnom populaire de “Rosa “, auquel elle a ajouté “de Santa María “, est née à Lima en 1568. Dans la société coloniale de son temps, les classes sociales étaient clairement séparées : des familles aisées, d’autres formées de petits propriétaires, mais la grande majorité étaient des paysans, noirs et métis, traités comme des esclaves. La famille de Rosa appartenait à la classe des petits propriétaires. Ses parents s’efforcent de lui donner une éducation humaine sérieuse et de lui fournir en même temps une formation solide dans la foi.


Lima se distingue par une communauté pionnière en évangélisation : l’ordre Dominicain. Au couvent St Dominique, les laïcs peuvent participer à la liturgie, se rassembler pour méditer la Parole de Dieu et collaborer temporairement aux postes missionnaires ou « doctrines ».


Sainte Rose de Lima vit un dilemme intérieur : d’une part elle se sent appelée à la vie religieuse contemplative et, d’autre part, elle perçoit l’appel impérieux d’accomplir sa vocation à l’intérieur de sa famille, en travaillant pour le Royaume de Dieu dans le monde. A 20 ans, elle trouve le chemin : elle veut être pauvre pour une fraternité universelle en rentrant dans le mouvement laïc de l’Ordre des Prêcheurs.
Comme Dominicaine laïque, elle donne plusieurs cours aux enfants, y compris des cours de musique (guitare, harpe, cithare). Elle travaille chez elle aussi comme jardinière ou comme couturière afin de contribuer à la subsistance de sa famille menacée économiquement. Dans ce foyer la vie est simple, mais le nécessaire ne manque jamais.


Elle participe à l’Eucharistie au couvent Saint Dominique. Au fond de sa maison, elle construit une maisonnette afin de mieux vivre l’Evangile dans la prière ; là elle entre en communion avec Dieu, avec les hommes et avec la nature. Seul Dieu la rétribue, et elle se forge comme une femme « contemplative dans le secret ». Cela va conduire à une série de mortifications. Dans ses écrits, elle explique que la mortification est nécessaire pour être comblé par l’Esprit de Dieu, pour vivre orienté par l’Esprit Saint, et pour renouveler la face de la terre à partir de soi-même. Face à ses prochains, elle est une femme sympathique : elle excuse les torts des autres, pardonne les insultes, s’efforce de convertir les pécheurs et de les ramener sur le bon chemin, assiste les malades…. Elle s’efforce de vivre dans la miséricorde et la compassion.


Elle-même voudra quitter Lima pour être missionnaire, mais des empêchements divers l’en préviendront. Elle décède à l’âge de trente et un ans à Lima le 24 août 1617. Son corps est vénéré à la Basilique dominicaine de Saint Dominique à Lima. Elle a été canonisée par le Pape Clément X le 12 avril 1671, date à partir de laquelle toute l’Amérique Méridionale et les Philippines la vénèrent comme sainte patronne.

Sa spiritualité

Sainte Rose de Lima est célébrée comme la première fleur de la sainteté de l’Amérique, distinguée par le parfum de sa pénitence et de sa prière. Dotée de qualités brillantes et de talents d’ingéniosité, elle voua sa virginité au Seigneur depuis son enfance. Elle ressent une profonde vénération pour Sainte Catherine de Sienne, avec laquelle on observe une affinité surprenante. Pour cette raison, elle décida, en 1606, de s’inscrire au Tiers-Ordre Dominicain Séculier pour se donner plus pleinement à la perfection évangélique. Amoureuse de la solitude, elle consacra une grande partie de son temps à la contemplation, désirant aussi introduire les autres dans les arcanes de la « prière secrète », désir auquel elle a consacré des livres spirituels. Elle encourage les prêtres à attirer tout le monde à l’amour de la prière.


Elle se réfugie souvent au petit ermitage qu’elle a construit dans le jardin de ses parents, et ouvrira son âme à l’œuvre missionnaire de l’Eglise avec un zèle ardent pour le salut des pécheurs et des « Indiens », pour qui elle souhaitait donner sa vie et se soumettait volontiers à toutes sortes d‘austérités et de souff¬rances, pour les gagner au Christ. Pendant quinze ans, elle sourira une grande aridité spirituelle qui sera pour elle comme un creuset purifiant. Elle se distinguera aussi par ses œuvres de miséricorde avec les nécessiteux et les opprimés.


Santa Rosa de Lima brûle d’amour envers Jésus Eucharistie et dans une piété profonde pour sa Mère, dont elle propage le rosaire avec un zèle infatigable, estimant que chaque chrétien « doit prêcher le rosaire par la parole après l’avoir gravé dans le cœur ».

Un modèle pour la jeunesse

• Femme « contemplative dans le secret »
• Recherche et trouve son chemin de sainteté
• Amoureuse de l’Eucharistie et la prière
• Préoccupation missionnaire pour les pauvres et les autochtones
• Pratique les œuvres de miséricorde
• Educatrice et catéchiste.

Elle faisait partie des saints patrons des JMJ de Madrid en 2011, puis de Panama en 2019.

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