Nous le fêtons le 11 novembre (vers 316 – 397) soldat malgré lui, moine par vocation, évêque par devoir. Il est très populaire puisque 400 communes de France portent son nom et que 2000 églises lui sont dédiées. Son ami Sulpice Sévère a écrit une “Vie de Saint Martin” avec sympathie et volubilité. Originaire des rives du Danube, il doit d’abord s’enrôler dans l’armée, mais il la quitte à 22 ans pour se faire ermite sous la conduite de saint Hilaire. Il fonde à Ligugé, près de Poitiers, le premier monastère d’Occident. Nommé évêque de Tours, il rassemble autour de lui des moines-missionnaires pour évangéliser le bon peuple des campagnes, créant les premières paroisses, édifiant des églises et renversant les temples païens comme le montrent les tapisseries de la collégiale de Montpezat de Quercy ci-dessous.

Le cloître de Moissac lui consacre un chapiteau et nous rapporte l’évènement le plus connu qui a fait la notoriété d’un notre saint.

Encore catéchumène comme le dit la belle inscription du tailloir, Martin partage son manteau avec un pauvre transi de froid.

Face ouest

Sur la face ouest, on voit Martin sur son cheval, tenant d’une main le manteau et de l’autre l’épée où l’on peut lire “S. Dirimit” = le saint partage.” Le pauvre, torse nu aux côtes saillantes est semblable à celui d’un autre chapiteau, celui de Béatitudes, qui nous dit : “Heureux les pauvres “

Face nord

Sur la face nord, Jésus accompagné de deux anges, tient le manteau au beau drapé stylisé, et il le rend à Martin en disant les mots gravés sur le tailloir: “Martin m’a couvert de ce manteau.” C’est, bien sûr une illustration de ce qui est dit au chapitre 25 de l’évangile de saint Matthieu: “Ce que vous avez fait aux plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”

Face Sud

La face sud nous montre une abbaye, sans doute celle de Ligugé, où les bénédictins gardent précieusement, dans les fondations de leur monastère, les vestiges de cette époque révélés par les fouilles de 1953. Un “Martyrium” garde le souvenir d’un célèbre miracle opéré par notre saint, la résurrection d’un catéchumène. Celui-ci avait eu la mauvaise idée de mourir avant d’être baptisé.

Face est

Sur la face est,  Martin le ressuscite et le baptise devant un témoin qui tient une croix et un livre. Au baptême du Seigneur, nous voyons également deux anges tenant une croix et un livre : ce sont encore les deux premières étapes du baptême des adultes dans la liturgie actuelle.

Ce miracle de résurrection illustre la parole de saint Jean : “Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie puisque nous aimons nos frères.” ( 1 Jn 3/14)

Le mot chapelle viendrait de l’endroit où le fameux manteau à capuche (cappa en latin) était vénéré comme une précieuse relique.

Texte et photos P. Sirgant

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