L’ANNONCE DE L’EVANGILE

« L’Eglise est présente au monde pour offrir une amitié personnelle avec le Seigneur Jésus. »

Chapô : Dès les débuts de l’Eglise, les disciples n’ont eu de cesse de témoigner et d’annoncer la mort et la Résurrection du Christ. Saint Paul écrira : « Je vous ai transmis en premier lieu ce que j’avais reçu moi-même » (I Co 15,3). La foi ne se transmet pas d’abord comme un ensemble de consignes ou de codes mais comme un souffle de vie que nous avons-nous-mêmes reçu, comme en témoignent Frédérique Jouny et sœur Anne Le Moual.

Je ne peux garder pour moi ce trésor

« Les orientations diocésaines rappellent que « pour annoncer la Bonne Nouvelle, nous devons partir de notre expérience personnelle du Christ ». Pour moi c’est une évidence ! L’annonce de l’Evangile n’est pas un enseignement magistral, mais un partage dans lequel l’expérience personnelle du Christ de chacun (adultes, engagés ou non, jeunes…) enrichit l’autre. L’animateur en pastorale n’est pas un enseignant mais un témoin ! Le 6 mai 2008, lors d’un partage biblique en paroisse, la Parole m’a transpercé le cœur. Une expérience foudroyante alors que depuis mon enfance, j’entendais ces textes chaque dimanche à la messe ! J’ai alors eu l’intime conviction qu’il me serait impossible de garder pour moi ce trésor, impossible de ne pas chercher à transmettre cette Parole qui a changé ma vie. Cette découverte (tardive) a éclairé ma mission de catéchiste… Nous ne saurons jamais ni quand ni où un jeune fera à son tour l’expérience d’une rencontre vraie avec le Christ. On ne peut que proposer la foi et mettre en place les conditions les plus favorables pour que les jeunes reçoivent cette petite graine d’amour qui, si Dieu le veut, germera. C’est d’ailleurs très déculpabilisant de savoir que tout ne repose pas sur nos épaules, nous faisons de notre mieux pour annoncer le Christ, à chaque rencontre de pastorale mais aussi en dehors, puis tout est remis ensuite entre les mains du Seigneur. Témoigner de l’amour infini dont Dieu nous aime est source de joie. Une joie très diverse, démonstration bruyante et remuante de liesse comme lors de grands rassemblements, ou aussi, parfois, profonde et intérieure lorsque l’on décèle cette rencontre avec le Christ dans le silence de l’adoration. Ce que je souhaite le plus, c’est parvenir à faire toucher du doigt aux jeunes, par mon témoignage, qu’ils sont aimés et qu’ainsi, ils sont invités à leur tour à aimer tous ceux qu’ils rencontrent, à l’image du Christ. Notre joie, notre sourire est le premier témoignage que nous offrons aux autres, avant même d’ouvrir la bouche, c’est déjà annoncer le Christ ! J’aimerais également donner aux jeunes catéchisés le goût de la messe, cette rencontre intime et personnelle avec le Christ. Pour cela, nous les invitons à une pratique régulière, au collège ou en paroisse, en les impliquant au maximum dans les lectures, le service de l’autel, les processions ou encore l’animation musicale. Le Christ nous rejoint là où nous sommes, nous devons nous aussi rejoindre les jeunes dans leurs diverses sensibilités pour les amener au Christ ! »

Frédérique Jouny, professeur de SVT, adjointe en pastorale scolaire au collège Notre-Dame à Montauban

L’évangélisation, c’est transmettre ce qui me fait vivre

« Il y a quatre ans, un appel me fut adressé pour accompagner des adultes désireux de recevoir le baptême, ou l’eucharistie ou la confirmation. Un temps de préparation pour la réception d’un sacrement se fait sur une période de deux ans afin de découvrir, approfondir ces sacrements. Pendant de nombreuses années, j’ai fait de la catéchèse à des jeunes et maintenant je vis une autre expérience avec le catéchuménat. Mais si les méthodes sont différentes, parce qu’adaptées à chaque âge ou situation, l’annonce de la Parole de Dieu en reste le cœur. Pour moi la connaissance de cette Parole est essentielle pour nourrir la foi et prendre corps dans la vie de tous les jours. Tout baptisé porte en lui un trésor : la vie de Dieu. En partageant ce trésor que je nourris par la méditation de la Parole de Dieu, la prière personnelle, ma vie en communauté et le partage avec les autres, ce trésor grandit en moi. Les rencontres entre catéchumènes, avec l’équipe accompagnatrice et les intervenants nourrissent les échanges, approfondissent cette vie qui fait grandir la vie de l’Eglise.
Je constate que le temps donné et partagé au service des catéchumènes est une richesse pour moi. « La joie de l’Evangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus-Christ la joie naît et renaît toujours. », écrit le pape François dans La joie de l’Evangile. C’est ainsi que voir le cheminement de chaque catéchumène est pour moi, une vraie joie !

Sœur Anne Le Moual, ursuline, accompagnatrice de catéchumènes

                       

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